Atarashī Kibō
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Forum RPG se basant au Japon en 1780 durant l'ère Edo, période de grande famine où chacun devra apprendre à vivre malgré les événements.
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Cdiscount : -30€ dès 300€ ...
Voir le deal

Les traîtres ne sont pas toujours ceux qu'on croit

Chiyoko Sakai


Kunoichi

Chiyoko Sakai
Fonction : Membre
Présence : Disponible
Messages : 16
Âge rp : 36 ans
Statut marital : Mariée
Yens : 1327
Lun 11 Déc 2017 - 15:25
Des habits de paysanne, il n’y avait rien de mieux pour se fondre dans le décor. Yoko avait revêtu une tunique grise et longue, serrée à la taille par une large ceinture en tissu, qui lui tombait jusqu’aux genoux, avec un pantalon de même couleur, des souliers en bois et portait un manteau par-dessus, ainsi qu’un de ces larges chapeau de paille, attachés par une lanière sous le menton, que l’on portait pour le travail aux champs, afin de se protéger du soleil et de la pluie. En plus de cela, elle portait un assez gros sac sur le dos et marchait avec un bâton en main, la panoplie parfaite de la paysanne rentrant tout juste d'une longue saison dans une ferme quelconque, plus loin dans le pays, pour ramener finalement de l'argent ou de la nourriture à sa famille. Elle en croisait d'autres, harnaché comme elle. On se saluait, parfois, un bref signe de tête avant de poursuivre son chemin. De temps à autre, il fallait aussi se pousser pour laisser passer une charrette, une calèche à bras ou parfois des chevaux avec leurs cavaliers. Le chemin fut aussi obstrué quelques minutes lorsqu'un fermier fit passer son troupeau de moutons pour le conduire paître plus loin. Un matin comme il en était déjà arrivé des milliers.

La jeune femme marchait sur une route très sinueuse au coeur de la forêt de bambous, un endroit tout particulièrement beau et apaisant, invitant à la contemplation et à la méditation. Bien de petits endroits et intimistes étaient cachés ci et là, près des sources ou des autels de voyage, où les personnes s'arrêtaient pour prier et méditer. Le fraîcheur du matin avait bien du mal à se lever, tout comme le brouillard diffus. Yoko leva le regard en tendant du bruit, voyant quelques singes sauter de bambou en bambou à trois mètres du sol, en poussant de grands cris perçants. Ils étaient chez eux, ici, bien que plus que les humains. Après avoir dépassé, au bout d'une longue heure de marche, les bambous, la jeune femme emprunta un autre chemin, un escalier extrêmement long et en pierre, l'amenant le long du flanc de la montagne pour rejoindre un temple Shinto situé dans sa hauteur. Trois cents mètres d'escaliers si raides et hauts qu'il valait mieux être en bonne condition physique avant de les gravir. Elle s'y attela avec patience, peu pressée car l'heure de son rendez-vous était encore loin.

Une fois arrivée au Temple, elle déposa une petite pierre à un mètre de l'escalier, tournée vers le Nord, pour indiquer qu'elle était bien ici et attendait son contact. Ce Temple n'était pas très grand, cependant, il avait le net avantage d'être l'un des plus discrets et retiré, par ailleurs, aucun moine n'y vivait, c'était un lieu nettoyé deux ou trois fois par semaine par des fidèles mais très peu visité, étant donné qu'il était bien moins accessible que d'autres. En entrant, Chiyoko déposa sac caché dans un coin, puis son chapeau, avant d'aller dans une pièce au fond, minuscule et aux volets fermés. A genoux sur le tatami, elle allumé deux bougies dans des soucoupes, n'ayant gardé avec elle qu'un sac plus petit et un sabre à la poignée abîmée qu'elle avait déposé à plat près d'elle en signe de non-agression. Yeux fermés et mains posées sur ses genoux, contre elle, elle médita dans ce profond silence jusqu'à l'arrivée de son contact. Ce n'était guère la première fois qu'elle rencontrait ce samouraï, dont l'allure "peu du pays" l'avait étonnée, dans un premier temps. Elle ne dit rien lorsqu'il pénétra à son tour la petite pièce et se mit dans la même position, face à elle et éloigné d'environ un mètre.

Chiyoko – Je possède les informations demandées, commença en sortant un épais rouleau de son sac. Vos indications étaient juste, la cible quitte effectivement son domicile chaque mercredi soir à dix-neuf heures.

Elle se pencha pour poser le rouleau exactement au milieu de la courte distance les séparant puis se redressa, reprenant sa posture initiale en le regardant droit dans les yeux. Grâce à son époux, elle connaissait très bien l'univers des samouraïs et les codes régissant leurs vies, comprenant ce qui les motivait et pourquoi. Celui-ci avait visiblement un sens très aigu de l'Honneur et de la respectabilité, ce qui était bien malheureux lorsqu'on servait un Daimyo comme celui-ci.

Chiyoko – Avec la famine, beaucoup de trafics en tous genres sont nés, la cible participe très activement à celui de riz, comme vous le soupçonniez, toutes les preuves sont inscrites sur ce rouleau. Notre homme détourne les récoltes et les fait stocker, jouant sur les prix avant de revendre par petites quantités à plus du triple de la valeur réelle, creusant le manque pour augmenter encore les coûts. Ce trafic est en train grande partie couvert par votre Daimyo, moyennant financement et avantages sur les sources de nourriture transitant par ce biais. Tout un réseau de notables, hommes d'affaires et seigneurs en profitent.

Voilà pourquoi, entre être attachée à un seigneur véreux ou être méprisée, dénigrée, mais libre de ses choix, elle préférait de très loin la liberté. Pour elle, le soutien d'un clan valait cent fois la vie protégée mais étouffée des samouraïs.

Chiyoko – Faites-moi entrer comme servante à la demeure de votre maître, sans néanmoins vous révéler. Si je dois poursuivre ma mission, il me faut être au plus près du Daimyo. Il me suffit d'un exemple d'un document d'emploi pour les gens de la demeure, je saurais m'en fabriquer un, je me ferais également une lettre de recommandation dûment signée.

Hiroshi Iwasako


Capitaine

Hiroshi Iwasako
Fonction : Membre
Présence : Disponible
Messages : 15
Âge rp : 37 ans
Statut marital : Marié
Yens : 7543
Mar 12 Déc 2017 - 11:10
Le samouraï se pencha légèrement pour flatter l’encolure de son cheval, Iwa, et le calmer, murmurant quelques mots apaisants, s’arrêtant près du long escalier menant au Temple et observant les alentours. Même sa monture pouvait sentir que ce qui arrivait était tout sauf ordinaire, ils ne devraient pas se trouver ici. C’était une trahison pure et simple, un acte immonde contre son propre seigneur et chef de guerre, contre celui à qui il avait prêté serment de le servir et le protéger jusqu’à la fin de ses jours. Un crime passable de la peine de mort, du Déshonneur, non seulement contre lui mais aussi contre sa famille toute entière, autant son père que son épouse, leurs enfants, et même leurs enfants après eux, leur nom sera souillé à jamais. Il sauta à terre, en attachant Iwa au petit coin prévu pour les cavaliers, le regard sombre mais déterminé. Les risques, il en était plus que conscient… Cependant, lorsqu’un Daimyo trahissait son peuple, pouvait-on juger qu’agir contre lui était aussi une trahison ? Ils étaient au service de leur Seigneur, oui… Mais aussi au service du peuple de la province, c’était à eux qu’ils devaient penser en premier. Respirant profondément, il caressa un peu Iwa puis s’engagea dans l’escalier.

A mesure qu’il grimpait, le pourquoi il était ici se réaffirmait, comme si cette ascension avait une sorte de pouvoir magique influençant et calmant les esprits. C’était leur peuple qui mourrait de faim, qui avait été touché de plein fouet par les crises récentes, et le Devoir d’un Seigneur digne de ce nom n’était pas d’en profiter pour s’enrichir mais bien de les aider ! Et s’il devait être jugé comme un traître et un criminel pour cela, il l’acceptait. Bien sûr, il n’avait pas encore de preuve formelle, d’où la raison de sa présence dans le coin aujourd’hui, et au fond de lui, il ne pouvait s’empêcher d’espérer encore. De croire qu’il s’était trompé, que leur Daimyo n’avait rien à voir avec tout cela, qu’il ne pouvait décemment pas être impliqué dans un trafic si immonde pour le peuple. Tout en grimpant, il baissa un peu la tête, adressant à mi-voix une prière à tous ses ancêtres, qu’ils soient avec lui pour traverser cette histoire et en retirer toutes les clés. Ses ancêtres de son père d’adoption comme ceux de son sang, par ailleurs, bien qu’il ignore tout d’eux, il ne les oubliait pas. Gravissant la dernière marche, son regard se posa sur une pierre angulaire, posée à un mètre et tournée vers le Nord. Son contact était arrivé.

Le Temple faisait la taille d’une grosse maison, pas plus de cinq ou six pièces à vu de nez, dont une centrale pour les cérémonies. Son toit en pagode, plus bas que la moyenne, était d’un rouge très sombre et profond, contrastant avec les lanternes accrochées ici et là. Hiroshi s’arrêta avant d’arriver au seuil et s’inclina avec respect, puis s’agenouilla auprès du Chozuya. Il s’y purifia tout d’abord la main gauche, puis la main droite, avant la bouche. Une fois prêt, il passa entre les deux statues gardiennes et pénétra à l’intérieur. Son rendez-vous l’attendait dans une pièce au fond, bien fermée, éclairée par deux faibles bougies. Le samouraï prit soin de bien refermer la porte derrière lui et vint prendre place sur le tatami, à genoux et à un mètre de la Kunoichi. Pas un mot de salut n’avait été changé, non pas parce que ni l’un ni l’autre ne voulaient se fatiguer avec les politesses, mais plutôt parce que la situation exigeait cette forme de silence, entre eux, comme si chaque parole, ordinaire au-delà de ces murs, deviendrait ridicule ici. Il attendit donc, la laissant prendre la parole la première, montrant par son attitude qu’elle avait à présent toute son attention.

Kunoichi – Je possède les informations demandées. Vos indications étaient juste, la cible quitte effectivement son domicile chaque mercredi soir à dix-neuf heures.

Elle avait sorti un rouleau très épais de son sac et l’avait posé entre eux, exactement au milieu, en se penchant légèrement. Il ne l’avait pas quitté du regard, l’épaisseur du rouleau faisant fondre ses derniers maigres espoirs quant à l’innocence possible de son seigneur. Il ne dit rien, gardant sa posture et attendant la suite, tout comme elle conservait la sienne. Cette formalité pourrait paraître décalée aux yeux d’une personne peu habituée à ce genre d’échanges, elle était pourtant nécessaire pour maintenir un cadre autour de rencontres peu légales. D’autant plus pour des cas aussi graves que celui-ci… Hiroshi n’aimait guère les attitudes et le mode de conduite des Shinobis, jugeant ces méthodes honteuses et méprisables, bien qu’il était forcé de reconnaître leur efficacité. Il ne s’autorisait à faire appel à eux qu’en cas de grande nécessité, lorsque ce n’était plus tenable ou que le besoin de savoir passait avant tout principe et toute morale.

Kunoichi – Avec la famine, beaucoup de trafics en tous genres sont nés, la cible participe très activement à celui de riz, comme vous le soupçonniez, toutes les preuves sont inscrites sur ce rouleau. Notre homme détourne les récoltes et les fait stocker, jouant sur les prix avant de revendre par petites quantités à plus du triple de la valeur réelle, creusant le manque pour augmenter encore les coûts. Ce trafic est en train grande partie couvert par votre Daimyo, moyennant financement et avantages sur les sources de nourriture transitant par ce biais. Tout un réseau de notables, hommes d'affaires et seigneurs en profitent.

Donc les hommes venant régulièrement au domaine pour des rencontres, des réunions, parfois des fêtes, il voyait à qui elle faisait allusion. Hochant la tête, il pinça lourdement les lèvres pour ne pas trop dévoiler son colère et son dégoût profond, quant à de telles pratiques. Le peuple mourrait de faim ! Tous les jours, des cadavres étaient ramassés chez eux ou dans les rues, les corps s’entassaient, les foyers les plus pauvres étaient même obligés de vendre leurs enfants à des maisons de passe ou à des « maîtres d’apprentissage » qui les exploitaient dans les champs, les mines et les ports. Il serra les poings, contre ses genoux, le regard brûlant. L’Empereur ne voyait-il donc rien ?! L’idée l’effleura un instant que lui-même pourrait être corrompu et il chassa bien vite cette idée de son esprit. Non, ne pas tomber dans le farfelu et se concentrer sur le concret. Un concret, ici, qui se traduisait par la corruption de tout un réseau d’hommes riches et hauts placés, incluant son propre seigneur, au détriment du peuple. Le stopper ne sera pas simple, on pouvait compter sur les hommes de pouvoir pour bien préserver ce genre de petite affaire. Il leur fallait encore plus d’éléments, plus de preuve, monter contre eux une montagne si solide d’éléments accablants que l’Empereur ne pourra pas l’ignorer, d’autant plus si la population en était très largement instruite. Le scandale leur permettra de tout faire stopper.

Kunoichi – Faites-moi entrer comme servante à la demeure de votre maître, sans néanmoins vous révéler. Si je dois poursuivre ma mission, il me faut être au plus près du Daimyo. Il me suffit d'un exemple d'un document d'emploi pour les gens de la demeure, je saurais m'en fabriquer un, je me ferais également une lettre de recommandation dûment signée.

Il pouvait sans doute trouver une place justifiant qu’elle voit plus souvent le Daimyo que celui de simple servante, bien qu’il ne doute aucunement de ses capacités à se faufiler partout, même dans les endroits les mieux gardés. Prenant un bref instant pour réfléchir, il baissa un peu la tête, les yeux fermés, puis la releva après un moment, observant son interlocutrice. Les femmes de son clan connaissaient bien les arts du déguisement, du maquillage, même de la prestidigitation, elle n’aura guère de mal à se faire passer pour celle qu’elle n’était pas. Il pouvait également l’aider à se procurer certains vêtements et accessoires si nécessaire, là n’était pas le problème.

Hiroshi – Depuis peu, la fille aînée de notre Daimyo n’a plus de dame de compagnie. Si vous pouvez rédiger une lettre de recommandation qui fasse réel, je pourrai la transmettre au chargé des employés. Je peux aussi vous aider à trouver des tenues et accessoires que vous devez posséder pour tenir le rôle, si vous avez besoin de cette aide. Ce poste pourra vous permettre de vivre près de la fille du seigneur, dans les appartements de la famille. L’épouse du seigneur Gen, qui est décédée il y a trois ans, pourrait être le bon alibi. Elle avait plusieurs dames de compagnie qui se sont retrouvées sans emploi à sa mort, mais elle leur avait écrit des lettres de recommandation.

Un très maigre sourire effleura enfin ses lèvres, brisant en partie le sérieux qu’il s’imposait par pure habitude. Non pas que cet entretien ait quoi que ce soit de drôle, c’était le décalage entre leurs deux mondes et surtout leurs méthodes qui prêtait à sourire.

Hiroshi – Je suppose que vous n’avez besoin d’aucune aide pour vous procurer le sceau de la famille Gen ?

Chiyoko Sakai


Kunoichi

Chiyoko Sakai
Fonction : Membre
Présence : Disponible
Messages : 16
Âge rp : 36 ans
Statut marital : Mariée
Yens : 1327
Lun 25 Déc 2017 - 11:27
Son rôle ne stoppera pas là, Chiyoko en était convaincue, voilà pourquoi elle avait pris les devants pour discuter de la suite de l'opération. Elle resta silencieuse le temps que le samouraï prenne un instinct de réflexion, les mains posées bien à plat contre ses genoux, dans le silence absolu du Temple. Elle était souvent venue ici, enfant, pour se ressourcer et retrouver des forces lorsque le doute s'insinuait dans son esprit. La formation n'avait rien d'évident et elle tenait tant à réussir qu'il lui était souvent arrivé d'en faire trop, d'en imposer plus que nécessaire à son corps et son esprit. Lorsque cela arrivait, elle venait se réfugier ici, dans cette même pièce, et y méditait jusqu'à retrouver l'apaisement et apaiser les tensions physiques. L'habitude était restée et c'était également ici qu'elle recevait certains de ses contacts pour les rendez-vous de missions. Le Temple était si isolé qu'il était facile de s'y rendre sans être vu... Par ailleurs, il offrait assez de recoins calmes et sombres, où on pouvait se cacher des regards indiscrets et des oreilles qui pourraient traîner au mauvais moment. Elle resta tout aussi impossible lorsque le samouraï releva la tête et croisa son regard, attendant.

Samouraï – Depuis peu, la fille aînée de notre Daimyo n’a plus de dame de compagnie. Si vous pouvez rédiger une lettre de recommandation qui fasse réelle, je pourrai la transmettre au chargé des employés. Je peux aussi vous aider à trouver des tenues et accessoires que vous devez posséder pour tenir le rôle, si vous avez besoin de cette aide. Ce poste pourra vous permettre de vivre près de la fille du seigneur, dans les appartements de la famille. L’épouse du seigneur Gen, qui est décédée il y a trois ans, pourrait être le bon alibi. Elle avait plusieurs dames de compagnie qui se sont retrouvées sans emploi à sa mort, mais elle leur avait écrit des lettres de recommandation.

C'était un bon plan, en effet, de quoi évoluer auprès de la famille du Daimyo sans attirer la moindre intention. Elle avait déjà tenu un rôle de ce genre, il y a trois ans justement, auprès d'une épouse d'un seigneur de l'autre bout du pays, épouse qu'elle avait d'ailleurs dû ensuite assassiner en toute discrétion. Très aimable de la part de son interlocuteur de lui proposer de lui procurer vêtements et accessoires pour tenir le rôle, elle n'aura pas besoin de cette aide. De toute manière, mieux valait éviter, pour lui, qu'il s'engage aussi tôt dans cette affaire, peu importe le moyen, même si ce n'était que remettre une simple lettre de recommandation. Il tenait vraiment à éclaircir et régler cette affaire, elle le voyait bien, les Samouraïs et leur sens de l'Honneur... Il ne dormira sans doute plus tranquillement avant d'avoir fait éclater le scandale, son propre époux réagirait exactement de la même façon. L'Honneur avant tout, là où les shinobis et kunoichis suivaient leurs propres règles pour atteindre leurs buts, tous les moyens étaient bons. Tuer, s'il le fallait, ne leur pesait pas sur la conscience. Ou si ça avait été le cas un jour, cela n'avait pas duré longtemps. Après tout, la Vie, la Mort, tout cela n'était qu'une question de temps. Elle-même ne se demandait pas quand viendra l'heure de sa propre mort, ce ne sera que le début d'une autre existence. Les moines apprenaient que cette vie n'était qu'une préparation pour la suivante, que tout ce qu'on pouvait vivre allait servir pur leur prochaine existence.

Samouraï – Je suppose que vous n’avez besoin d’aucune aide pour vous procurer le sceau de la famille Gen ?

Chiyoko – En effet, je n'en ai pas besoin non plus pour me procurer ce qu'il me faudra afin de remplir le rôle. Je me débrouillerai de même pour entrer, votre plan est bon, mais inutile de vous engager dès à présent en transmettant une lettre. Demain soir, le maître des employés aura ma lettre.

Le ton était ferme et ne souffrait d'aucune hésitation ni d'une volonté amoindrie. Dès aujourd'hui, elle prendra les dispositions nécessaires, il l'avait engagée pour ça, elle ne faillira pas, à moins qu'il ne lui demande volontairement d'échouer. Elle inclina donc la tête puis reprit son sabre en main et se leva, saluant de façon formelle avant de récupérer ses affaires, se rhabiller et mettre le chapeau, puis quitter le Temple. Au travail, à présent, elle ne comptait pas perdre de temps. Ce seigneur venait s'ajouter à la longue liste de ses proies...

Contenu sponsorisé

Les traîtres ne sont pas toujours ceux qu'on croit


Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Sauter vers: