ISHII Ryôsuke  

MON HISTOIRE ×

Voilà bien longtemps que les Ishii règnent en maître sur la province de Chiba, proches du pouvoir Impérial et ayant survécu à de nombreuses tempêtes, autant politiques, que sociales ou économiques. Une régence qui a perduré avec les années, chaque fils prenant la relève de son père avec honneur et un grand soin. D'aussi loin qu'il se souvienne, Ryôsuke a toujours entendu sa famille louer leurs ancêtres et leurs actions héroïques, soit à la guerre, soit pour servir le pouvoir en place, et a grandi dans cette culture élitiste exigeant que chacun n'offre que le meilleur. Destiné dès la naissance à remplacer son père, il disposa d'une éducation très rigoureuse. Histoire, géographie, science des hommes, politique, tactique militaire, économie, littérature, mathématiques, tout y passa, forgeant ce jeune esprit et lui donnant une mentalité de fer, grâce à la longue pratique des arts martiaux. Ryôsuke passa toute son enfance à demi-enfermé dans la demeure familiale, ne sortant parfois que dans les alentours proches, car son père refusait que quoi que ce soit puisse le distraire de ses études et encore moins de son devoir.

A l'âge de dix-huit ans, il fut convoqué par son père, dans son bureau, qui lui présenta la jeune Ayano, de deux ans sa cadette, et qu'il épousa une semaine plus tard dans la demeure familiale. Après ce mariage, il commença enfin à sortir peu à peu la tête des livres et des études pour seconder son père dans ses tâches et la gestion de la préfecture. Ce fut pour lui le début d'une longue période, un "nouvel apprentissage", cette fois dans la fonction pure et dure de Daimyo. Il y consacra tout son coeur, toute son âme, quitte à en oublier ses propres passions et même sa famille, répétant involontairement le schéma que son père avait déjà instauré avec lui. Les enfants qu'il eut avec Ayano furent éduqués par leur mère et par des précepteurs, tandis qu'il se consacrait à sa tâche. Lorsque son père mourut, d'un accident de cheval, il prit pleinement sa place. Homme très dur, sévère, bien qu'il s'efforçait sans cesse de rester juste dans ses décisions, il tint la préfecture d'une poigne de fer.

Bien que certains troubles agitèrent la région, ainsi qu'une grande famine frappant le pays, le Daimyo ne changea pas d'attitude pour autant. A ses yeux, ce n'était là qu'une mauvaise période, comme il en était déjà arrivé, et ce n'était qu'en maintenant le cap et en s'entraidant que les choses allaient finir par s'arranger. Sentant malgré tout la pression et les tensions monter, il s'entoura de plusieurs hommes de confiance pour diriger, se protéger et protéger sa famille. A présent, il fallait serrer les dents, tenir, mener quelques réformes et apaiser un peuple toujours plus en colère. Ceci dit, il en s'inquiétait pas, Kyoto restait proche et sa famille avait le soutien de l'Empereur. En cas de danger, il pouvait compter sur l'envoie de troupes en renfort...

DERRIERE L'ECRAN ×